L’essentiel de mes récentes productions se penche sur la sculpture à travers le potentiel plastique d’éléments architecturaux et ornementaux. J’essaie alors de me réapproprier l’ornement de certains objets pour leur permettre de ne plus être considérés que par un traitement de «couverture» embellissant une forme pré-existante. Cette réappropriation se fait par l’interrogation autour des ces ornements, c’est-à-dire en cherchant à quel moment et par quels traitements ils basculeront dans autre chose : dans un traitement purement sculptural.

Il m’est alors arrivé de récupérer des objets qui, dépourvus de leurs fonctions devenaient des sculptures qui réinterrogeaient la forme ainsi que les matériaux qui leur étaient associés. Certains se sont vus être associés à d’autres éléments alors que d’autres étaient seulement reproduits à partir de nouveaux matériaux faisant intimement référence à la sculpture. Associés à un contexte particulier d’exposition, ceux-là devenaient plus qu’un objet, une sculpture.

C’est ainsi que des tuiles de Chine se retrouvent dans une galerie avec un traitement de surface réfléchi comme composition avec sa structure épurée. Ou encore à travers des chaînes qui se retrouvent reproduites et exposées au mur.